Patrimoine mondial naturel et culturel du Quebec (Canada): Valoriser, conserver, developper.
Le Québec compte deux sites du patrimoine mondial de l’UNESCO : l’arrondissement historique du Vieux-Québec, un site culturel, et le Parc national de Miguasha, un site naturel. Le site naturel de l’Ile d’Anticosti est pour sa part inscrit sur la liste indicative du Canda. Ces trois sites, très différents, suscitent trois occasions de considérer les apports et les défis de l’attractivité et de la conservation liés à la désignation de patrimoine mondial de l’UNESCO.
L’arrondissement historique du Vieux-Québec possède une histoire touristique bicentenaire et une protection patrimoniale bien établie. Sa vocation touristique, son « décor de carte postale », s’appuie d’ailleurs largement sur ce patrimoine. Toutefois, aujourd’hui, plusieurs grands bâtiments patrimoniaux sont à la recherche d’une nouvelle vocation. Les grandes institutions qui en étaient propriétaires (ex. l’État, les institutions religieuses) quittent l’arrondissement historique au profit d’espaces plus « modernes ». On constate également la fragilité du tourisme, devenu la principale, sinon la seule industrie du Vieux-Québec. Comment la désignation peut-elle contribuer à la vitalité économique et sociale de l’arrondissement ?
Le site de Miguasha a été reconnu pour son patrimoine fossilifère exceptionnel de la période de Dévonien. Le site bénéficie d’une protection législative grâce à son statut de parc national. Lieu de recherche paléontologique, il est également un site touristique assurent d’ailleurs la médiation scientifique directement au cœur du parc. D’un point de vue touristique, la désignation de site du patrimoine mondial apporte une visibilité déterminante pour ce parc situé dans une région rurale éloignée des grands centres urbains, marquée par une forte saisonnalité touristique, et pour un objet de conservation, les fossiles, moins connu du public.
Témoin de la vie sur Terre il y a plus de 400 millions d’années, Anticosti permet aux visiteurs de voyager dans le temps. Les démarches que la Municipalité de L’Île-d’Anticosti mène auprès de l’UNESCO pour qu’une partie de l’île figure sur la liste des sites du patrimoine mondial constituent une opportunité de développer une gamme de nouveaux produits touristiques adaptée à cette reconnaissance internationale, en complément aux activités actuelles. Conformément à la volonté d’inscrire la mise en valeur d’Anticosti dans une perspective de durabilité, l’élargissement et la diversification de l’offre touristique sur l’île devront être adéquatement encadrés. À l’interne, plusieurs forces peuvent contribuer à cet épanouissement touristique, mais des défis non négligeables sont aussi à prendre en considération. La volonté de la communauté locale d’insuffler un nouveau dynamisme sur l’île et de mettre en valeur son patrimoine unique réparti sur un grand territoire demeure une force favorable à une reconnaissance. L’accès à l’île, le manque d’infrastructures et la courte saison touristique s’avéreront, cependant, des défis majeurs à la suite d’une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Organisé avec:
Université Laval, Chaire de recherche sur l’attractivité et l’innovation en tourisme.
Modérateur:
Mr. Laurent Bourdeau - Ph.D. professeur à l’Université Laval
Rapporteur:
Mme. Pascale Marcotte - Ph.D., professeure à l’Université Laval
Intervenants:
Jo-Anick PROULX (Parcs Canada),
Rémi Plourde (Sépaq)
André DESROCHERS (U. Ottawa),
Les étudiants du cours de cycles supérieurs « Marques, labels et attractivité du territoire » et du Certificat en tourisme durable (U.Laval),
Laurent BOURDEAU, Ph.D, professeur et titulaire de la Chaire de recherche en partenariat sur l’attractivité et l’innovation en tourisme (U.Laval),
Pascale MARCOTTE, Ph.D. professeure (U. Laval)